Dicentrarchus labrax
Dernière mise à jour le vendredi 31 juillet 2020
En plus du bar (Dicentrarchus labrax) décrit ci-dessous, il existe aussi le bar moucheté (Dicentrarchus punctatus).
Nom usuel | bar |
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Noms régionaux | braoc, loup, loubine |
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Bar, loup (en Méditerranée) |
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Sea bass |
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Seebarsch |
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Spigola |
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Lubina |
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Robalo-logitimo |
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Classe | Actinoptérygii |
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Ordre | Perciformes |
Famille | Moronidae |
Description | Poisson à corps allongé et trapu, robe scintillante argentée, dos gris métallique, écailles petites mais bien apparentes. nageoire dorsale piquante, gueule munie de dents acérées |
Taille commune relevée | 25 à 70 cm |
Taille maximale à l’âge adulte | 1 m |
Poids maximum relevé | 11kg, poids devenu très rare |
Durée de vie maximale relevée | 24 à 30 ans dans l’Atlantique et la Manche, et seulement 6 ans en Méditerranée |
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Distribution géographique | Atlantique, Manche, Mer du Nord, Méditerranée |
Habitat | Fonds sableux ou rocheux de la frange littorale, souvent dans les eaux saumâtres , voire dans les ports |
Cependant le bar aime beaucoup les eaux brassées et les ressacs, où l’eau est très oxygénée, il aime de temps à autres être en bancs, notamment quand il chasse le long d’un cordon rocheux dans un estuaire | |
Profondeur habituelle | De 0 à -30 m, exceptionnellement à -100 m |
Sédentaire | Non |
Pélagique | Oui |
Maturité sexuelle | 2 ans chez les mâles, 6 ans chez les femelles en Atlantique |
Reproduction | Le frai a lieu à la côte, à moins de 10 m, entre décembre et mars en Méditerranée |
De l’oeuf à l’adulte | Les œufs sont pélagiques |
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Habitudes alimentaires | Les jeunes consomment surtout des crustacés, les adultes en consomment également mais mangent aussi des calmars et surtout des poissons (sardines, anchois, tacauds, maquereaux, etc.) |
C’est un carnassier vorace qui chasse dans les courants mais aussi en limite d’estuaires, il aime les eaux très oxygénées | |
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Prédateurs | L’Homme |
Mode de pêche | À la canne, à la ligne (palangre, traîne), senne, chalut |
État de la ressource évaluée | En baisse (surpêche pélagique et loisir) |
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Aquaculture (Élevage) | Oui, très développée |
Pays d’origine | France, Union Européenne (production en 2015 de 150 000 tonnes) |
Le saviez-vous ? | Le bar s’appelle "loup" en Méditerranée |
Lorsque le bar est menacé par un prédateur, il déploie ses nageoires pour paraître plus gros. | |
Les rendements sont en déclin depuis plusieurs années en raison d’une biomasse reproductive affaiblie (www.guidedesespeces.org) | |
Prix au détail au kg |
les mesures expliquées par les ligneurs bretons :
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Marquage obligatoire |
du 01 mars au 30 Novembre au nord du 48ème parallèle | |
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*** RÉGLEMENTATION DE LA PÊCHE DE LOISIR *** | |
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RAPPELS PÊCHE DE LOISIR |
La vente des produits pêchés est rigoureusement INTERDITE |
La pêche est INTERDITE entre le coucher et le lever du soleil | |
La pêche dans les herbiers de zostères et de posidonies est INTERDITE |
Mars 2019
C’est désormais officiel. Les plaisanciers vont pouvoir reprendre la pêche récréative au bar, au-dessus du 48e parallèle (au nord du raz de Sein), dès le 1er Avril.
Le Conseil européen a, en effet, validé la dernière proposition de la Commission européenne : à savoir autoriser les plaisanciers à pêcher un bar (42 cm minimum) par jour jusqu’au 31 Octobre dans cette zone.
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Depuis 2006 les patrons de bateaux côtiers bretons se sont engagés à ne plus pêcher le bar durant sa période de reproduction (début février- mi mars).
Aidez-les vous aussi à le protéger en vous abstenant d’acheter du bar de ligne à cette saison !
Choisir un bar sur l’étal est relativement simple :
il est brillant, joli à voir,
il est assez raide,
l’oeil est vif,
la bouche n’est pas forcément serrée, mais ferme.
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Pour être sûrs de ne pas vous tromper : achetez uniquement du bar de ligne !
Vous réglez ainsi deux problèmes d’un coup :
d’une part, c’est un bar sauvage qui est relativement frais
d’autre part, il a une taille règlementaire (42 cm ou plus)
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Il doit être vendu avec son étiquette portant les mentions suivantes :
« bar de ligne »
le lieu de pêche
la date de la capture
et le nom du bateau.
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Il est désormais fréquent de trouver du bar d’élevage sur les étals, est-il mauvais pour autant ?
Non, mais sa chair ne vaut pas celle du bar sauvage !
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De plus, son mode d’élevage contribue à polluer les estuaires et la mer.
En effet, toute concentration d’animaux en cage provoque des effluents dus aux défécations massives et aux apports de nourriture supérieurs à la consommation réelle des poissons.
D’autre part les aliments pour animaux contiennent presque toujours des compléments nutritifs, voire des antibiotiques ou des désinfectants.
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De même toute concentration évoque à court ou moyen terme : germes, parasites, ou saprophytes.
Si vous devez le consommer dans les prochains jours :
le bar se conserve relativement bien (comme presque tous les carnassiers).
videz-le, lavez-le rapidement et essuyez le bien, mais ne l’écaillez surtout pas ! d’autant que si, par exemple, vous envisagez de le cuire au sel, il faut absolument lui conserver ses écailles.
filmez-le et mettez-le au réfrigérateur.
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Attention, au delà de 72 heures, vous prenez des risques sanitaires et vous perdez beaucoup de ses qualités gustatives.
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Le bar se congèle également très bien.
dans ce cas, videz-le, essuyez-le soigneusement, filmez-le et congelez-le immédiatement.
cependant le conserver ainsi plus de 6 mois serait un non sens.
Bar en croûte de sel
Bar sur lit de goémon
Jean-Claude Quéro et Jean-Jacques Vayne
Les poissons de mer des Pêches Françaises
Editions Delachaux et Niestlé Ifremer
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Doris
MARAN Vincent, GRIOCHE Alain, ZIEMSKI Frédéric in : DORIS, 05/10/2017 : Dicentrarchus labrax (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/407
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Sophie Rozen-Faou et André Rozen
Poissons et Mammifères marins de nos côtes Atlantique et Manche
ISBN 978-2-94833-219-2